L’exemple ci-dessous ne constitue pas une nouveauté entrée en vigueur le 1.01.2010! Nous avons constaté que cette «constellation malheureuse» devient de plus en plus fréquente en ces temps de difficultés économiques pour la Suisse. De nombreux assureurs pour indemnités journalières, et parmi eux surtout les sociétés d’assurance maladie, ont intégré le texte suivant dans leurs conditions d’assurance:
«Délai d’annonce de maladie – Le droit aux indemnités journalières doit être annoncé au plus tard entre 5 et 7 jours après la fin du délai d’attente. Si le délai d’attente prévu est supérieur à 30 jours, l’annonce doit se faire au plus tard à la fin de 30 jours d’incapacité de travail. Si cette annonce parvient à l’assureur après ce délai, le jour à laquelle elle lui parvient est considéré comme le premier jour d’incapacité de travail!»
Conclusion: Si un délai d’attente supérieur à 30 jours a été convenu avec l’assurance, veillez à faire l’annonce correspondante avant le terme du délai d’attente!
«Obligation de prendre des mesures propres à limiter les dommages – Si une personne frappée d’incapacité de travail dans la profession pour laquelle elle a été formée ne peut être réintégrée au sein de l’entreprise de l’ancien employeur, elle est tenue de rechercher dans les 3 mois du travail dans un autre secteur d’activité et de s’annoncer auprès de l’assurance invalidité et auprès de l’assurance chômage.»
Conclusion: Veillez à ce que les contrats de travail ne mentionnent pas que des indemnités journalières sont assurées à 80% du salaire AVS pendant 730 jours! Vous devriez plutôt préciser que des indemnités journalières seront versées dans le cadre des conditions d’assurance en vigueur. Vous éviterez ainsi de garantir une couverture dépassant les prestations d’assurances.
L’an dernier, les sujets «certificat de complaisance» et/ou «certificat médical antidaté» ont fait l’objet d’un nombre de demandes sensiblement accru! Un certificat médical doit comporter la date, le timbre et la signature manuscrite du médecin traitant. Les certificats antidatés sont à traiter avec beaucoup de retenue et ne se justifient que dans des cas exceptionnels tout à fait particuliers. Néanmoins, il n’est pas simple pour l’employeur, sauf dans quelques cas évidents, de fournir la preuve contraire permettant d’annuler le certificat médical. En cas de doute quant à la véracité d’un certificat médical, l’employeur peut cependant demander que l’employé frappé d’incapacité de travail se fasse examiner par un médecin de confiance. Si l’employé refuse un tel examen, l’employeur peut cesser le paiement du salaire après avoir fixé un délai supplémentaire et mentionné les conséquences.
Conclusion: Contrôlez la formulation de la poursuite du versement du salaire par suite de maladie dans vos contrats de travail.